Aucune race ne réclame plus d'attention et d'affection que le bouledogue. Il est conseillé, dès le départ, d'habituer le bouledogue à effectuer certains exercices qui en feront un compagnon agréable, sociable. Le bouledogue n'étant pas une race soumise au travail, mieux vaut parler d'éducation plutôt que de dressage.
Il convient de lui enseigner l'obéissance, la propreté ainsi que l'absence de crainte face à la solitude.
Dès l'arrivée du chiot dans votre maison, vous devez le laisser se familiariser avec son nouvel environnement. Il va rapidement découvrir les membres de la famille et quelques journées seront nécessaires pour cette adaptation. Il découvrira très vite les endroits où il se sent le mieux, mais vous devrez vous abstenir de lui laisser faire n'importe quoi sous prétexte que c'est un bébé. Il saura faire très vite la différence entre ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.
Une fois le chien intégré dans son nouvel environnement, vous devrez lui enseigner le rappel c'est à dire à venir vers vous lorsque vous l'appelez ; une friandise lorsque le chien obtempère favorise une rapide mémorisation de l'ordre de rappel. Bien entendu, cela ne doit pas constituer un exercice trop répétitif qui risquerait de le lasser.
Les ordres doivent être brefs avec des mots courts et limités dans leur nombre. S'ils sont exécutés, il convient de féliciter votre chien. Les ordres principaux sont « non », « couché », « assis ».
La propreté n'est pas acquise chez le chiot et doit lui être enseignée ; c'est pourquoi elle fait partie intégrante de l'éducation. Tout d'abord, au début, le chiot doit être sorti le plus souvent possible après les repas et il doit être félicité chaleureusement lorsqu'il a fait ses besoins à l'endroit où vous le souhaitez. Bien évidemment, la promenade ne doit pas s'interrompre dès le résultat obtenu car il associera nécessairement défécation avec fin de la promenade et se retiendra jusqu'au retour à la maison.
Entre temps, il est possible que le chiot « s'oublie » ; le système du journal comme « coin toilette » est un tremplin vers la propreté future et il semble préférable, au début, tant qu'il n'est pas totalement vacciné et dans le mesure où vous ne disposez pas d'un jardin privatif, plutôt que de l'exposer aux risques bactériens et viraux attachés aux lieux publics, de l'inciter à faire ses besoins sur un journal plutôt que n'importe où dans la maison car il y a là, un prélude à la discipline de la propreté.
Quand il sera totalement vacciné, il faudra peu à peu supprimer ce journal, en le rapprochant, au début de la porte de sortie puis, éventuellement en emmenant le journal dehors si, d'aventure le chiot n'a pas compris ce qu'on attend de lui.
Si le chiot « s'oublie » dans la maison et qu'il est pris sur le fait, une petite tape avec un journal avec un « non » vigoureux suffiront à lui faire prendre conscience qu'il a mal agi. Si vous ne l'avez pas pris sur le fait, inutile de le punir : il ne comprendra pas et, la prochaine fois, ira faire ses besoins dans un endroit caché de la maison, ce qui ne pourra être considéré que comme une régression.
Il convient de ramasser discrètement « l'objet du délit » et de ne pas faire penser au chien, par des commentaires bruyants, que cet objet du délit vous intéresse.
Sachez enfin vous montrer patient en considérant que, comme un enfant, il faut nécessairement une période de prise de conscience du chiot qui sera d'autant plus courte que vous sortirez le chiot souvent et de façon avisée, c'est à dire, immédiatement après les repas, et ne ferez pas d'erreurs éducatives.
Vous devrez enfin lui apprendre la solitude car vous ne pourrez être 24 heures sur 24 avec votre chiot. La première attitude cohérente consiste à pratiquer le détachement lorsque vous quittez la maison. Vous devrez, une demi-heure avant de partir, ne plus faire attention à votre chiot. Au retour, si le chien fait la fête, vous devez le repousser et attendre qu'il se calme pour le retrouver et le caresser. Une telle attitude contribue à rendre vos absences non stressantes pour l'animal et évite ainsi qu'il se livre à des actes de vandalisme dans l'appartement qui ne font que traduire une angoisse de la solitude.
La propreté du chiot est une préoccupation de bon nombre de propriétaires de chiots et les questions sur le sujet reviennent souvent. Voici donc un article très instructif sur le sujet, écrit par Gérard MULLER, docteur vétérinaire et qui a été publié sur le bulletin du CBF 2002, n°2.
©O.B.